Dans un contexte de haute sécurité et de mesures COVID-19 strictes, les gouvernements du monde entier ont commencé à se réunir au Palais des congrès de Montréal la semaine dernière avec un objectif ambitieux : sauver la nature d’ici 2030.
Toutefois, les négociations préliminaires qui se sont déroulées avant le lancement officiel de la COP15 n’ont guère permis de progresser sur le “cadre mondial pour la biodiversité” que les pays espèrent signer.
Environ 20 000 délégués de près de 200 pays se réunissent pendant deux semaines pour négocier un plan de huit ans visant à préserver et à restaurer la biodiversité.
La biodiversité – essentiellement la nature, des insectes, plantes et animaux aux forêts, cours d’eau et océans dans lesquels ils vivent – est menacée par la déforestation, la surpêche, les espèces envahissantes, l’agriculture industrielle, la pollution et le changement climatique.
Bien que les relations entre le Canada et la Chine aient été difficiles ces dernières années, les deux pays ont mis de côté certaines de leurs différences pour organiser conjointement la conférence. Le Premier Ministre Trudeau avec M. Guilbeault et Huang Runqiu, ministre chinois de l’écologie et de l’environnement, présidaient la conférence et l’ont ouvert ensemble.
Parmi les objectifs envisagés : préserver 30 % des terres et des eaux de la planète d’ici à 2030, et accepter le partage juste et équitable des avantages des ressources génétiques – en médecine, par exemple. Les pays développés profitent généralement davantage de ces ressources que les pays en développement d’où elles proviennent souvent.
Le Ministre Guilbeault a été pressé sur le fait que le Canada n’a pas atteint les objectifs fixés dans le dernier accord international sur la biodiversité, signé en 2010. M. Guilbeault a déclaré que le gouvernement Trudeau a maintenant engagé “un niveau d’investissement record” en matière d’environnement.
Jusqu’à la fin de la COP15 qui finit le 19 décembre, les négociateurs et autres délégués vont travailler à atteindre un futur plan que tous les pays participants peuvent signer.
Le premier ministre Trudeau s’efforce de faire de l’environnement un élément de son héritage. Selon le Premier Ministre, la nature est menacée et attaquée. Trudeau veut que le Canada s’engage à sauvegarder la nature, est a dit qu’il a accepté de protéger 30 % de la nature d’ici 2030.
Mercredi de la semaine dernière, le Premier ministre a également fait une annonce qui mettait les autochtones au premier plan. Le premier ministre a annoncé un montant de 800 millions de dollars sur sept ans, à partir de 2023-24, pour soutenir jusqu’à quatre initiatives de conservation dirigées par des Autochtones. Une fois achevés, ces projets pourraient protéger un million de kilomètres carrés supplémentaires. Cet investissement constitue un grand pas en avant dans la protection de la nature à travers le pays et permettra de progresser vers les objectifs ambitieux du Canada de conserver 25 pour cent des terres et des eaux d’ici 2025, et 30 pour cent de chacune d’elles d’ici 2030.
Alors que les délégués du monde entier continuent de se réunir à Montréal, le Canada continuera de défendre son rôle de leader en matière de conservation de la nature.
Finalement, aujourd’hui, Jonathan Wilkinson, ministre des Ressources naturelles, annonce à la COP15 de nouvelles mesures axées sur la stratégie relative aux minéraux essentiels, le soutien continu au savoir autochtone et, enfin, la participation des jeunes aux ressources naturelles.
COP15 s’agit d’objectifs ambitieux pour un pays qui a du mal à atteindre les marqueurs environnementaux en place. Le Canada va-t-il, une fois de plus, faire un COP-out ?