La CAQ s’agrandit  avec l’ex-député péquiste Bernard Drainville qui fera son retour en politique.

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Les députés et ministres de la CAQ ont minimisé l’arrivée d’un souverainiste pur et dur dans ce que le premier ministre François Legault appelle une coalition nationaliste de politiciens de toutes allégeances.

La nouvelle selon laquelle le premier ministre François Legault a recruté un deuxième souverainiste de premier plan, Bernard Drainville, pour se présenter aux élections d’automne sous la bannière de la Coalition Avenir Québec est la preuve qu’il se prépare à lancer une potentielle nouvelle tentative d’indépendance du Québec.

La semaine dernière, les couloirs du pouvoir ont bourdonné de propos indépendantistes à l’annonce que M. Drainville quittait son emploi d’animateur de radio 98,5 FM pour tenter un retour en politique. Abandonnant son ancien parti péquiste en difficulté, M. Drainville se présentera pour la CAQ dans la circonscription de Lévis, ont confirmé des sources.

M. Drainville a été député et ministre péquiste de 2007 à 2016. En tant que ministre du gouvernement Marois, il a été responsable de la rédaction du projet de loi 60 en 2013 – mieux connu sous le nom de charte des valeurs – qui proposait une interdiction totale des symboles religieux dans le secteur public.

M. Drainville a tenté de se présenter à la direction du PQ après le départ de Mme Marois en 2014, mais il s’est retiré de la course pour appuyer M. Péladeau, qui a finalement gagné.

M. Drainville, qui aura 59 ans lundi, arrive juste à temps pour aider la CAQ dans sa lutte acharnée avec le Parti conservateur du Québec pour les circonscriptions de la région de la capitale. M. Drainville vit dans la banlieue de Québec, à St-Augustin-de-Desmaures.

Comme par coïncidence, l’actuel député CAQ de Lévis, François Paradis, a publié une déclaration peu de temps après l’annonce de Drainville, annonçant qu’il ne cherchera pas à obtenir un autre mandat aux élections de l’automne.

L’annonce semble avoir été avancée pour des raisons politiques, car Paradis, qui est président de l’Assemblée nationale, a encore une semaine complète dans son rôle d’arbitre des débats de la législature.

Les rumeurs sur le retour de Drainville en politique active courent depuis des semaines. Son fils aîné, Lambert Drainville, a récemment été engagé comme attaché de presse du ministre junior de la santé, Lionel Carmant.

Le retour à la politique coûtera cher à M. Drainville sur le plan financier : il vient de signer un nouveau contrat de trois ans avec Cogeco pour son travail au 98,5 FM.

Cette nouvelle est un autre coup dur pour le PQ, qui est en dernière position dans les sondages. Cette semaine, l’ancien premier ministre Lucien Bouchard a déclaré que le PQ n’était peut-être plus le bon véhicule pour faire avancer la cause de l’indépendance.

La réaction de l’ancien parti de M. Drainville à sa décision a été rapide et brutale et de la part des autres partis politiques du Québec, y compris les libéraux. Les souverainistes perdent leur pied à Québec est c’est vrai que les conversations à propos de l’indépendance sont de plus en plus moins fortes. 

Cette décision a églalement donné des munitions aux libéraux, qui peuvent maintenant suggérer que la CAQ recrute des souverainistes, tout en se faisant passer pour un parti nationaliste. Les députés et les ministres de la CAQ ont fait le tour des wagons, minimisant l’arrivée d’un souverainiste pur et dur dans ce que M. Legault appelle une coalition nationaliste de politiciens de toutes les allégeances. Cette définition de la CAQ est difficile à battre pour les libéraux qui ont du mal à résonner avec le peuple Québécois. 

Drainville est le deuxième politicien souverainiste de premier plan à se joindre à la CAQ. Legault a recruté Caroline St-Hilaire, ancienne députée du Bloc Québécois et ancienne mairesse de Longueuil.

Parallèlement aux efforts législatifs, qui, selon plusieurs, remettent en question l’état de la fédération (qui comprend les projets de loi 96 et 121), Legault affirme une nouvelle itération de nationalisme dans la province. Le facteur décisif, alors que la province se dirige vers la campagne électorale, sera l’étendue de cette coalition et si les électeurs sont attirés par la nouvelle perspective.

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